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Reportage: exemple de «logement accompagné»- Liberation.fr

4 février 2012

Promus par le gouvernement et les associations, le «logement accompagné» se développe un peu partout. La demande est là : en Indre-et-Loire, sur 149 places en pensions de famille, 40 dossiers sont en attente. En tout, on compte autour de 10 000 places en France, gérées pas différentes structures (Habitat et Humanisme, Adoma, le Secours catholique…). L’objectif du gouvernement étant d’arriver à 15 000 places «au plus vite».

Pension de famille: «Ici, on vit chez soi, mais sans être seul»

Pension de famille, le terme sent le XIXe siècle et la table d’hôte pour déshérités. Il y a de ça. Apparu à la fin des années 90, le dispositif relève du «logement très social», pas vraiment foyer, pas tout à fait HLM. Destinées à des personnes fragilisée, inaptes à vivre seules, les pensions mêlent habitat privé et vie commune: «le projet c’est de permettre aux gens de reconstituer leurs forces. C’est une étape pour rebondir». L’équilibre, forcément, est fragile.

«la Bazoche» est une des 38 «pensions de famille» du réseau de la Fondation Abbé Pierre – qui vient de remettre son rapport annuel sur le mal-logement.

En trois ans d’existence, la pension a dû exclure deux résidents. «La pension de famille, ce n’est pas un lieu de prise en charge psychiatrique. C’est un lieu de vie», insiste François Chaillou, vice-président de la Fondation Abbé-Pierre.

Un studio de la pension de famille la Bazoche, à Tours. (Photo Claude Pauquet. VU)

Un studio en L, pas bien grand, aux murs orange et blancs. Une fenêtre sur le jardin, l’autre ouvrant sur un long balcon où des plantes prennent le soleil d’hiver. Guillaume, 42 ans, a emménagé là, dans le centre de Tours, il y a trois ans, avec pour tout bagage sa vaisselle et son histoire à trous. Avant, Guillaume était «installé». Un appart, une petite amie, des études en géographie. Et puis l’accident. Tumeur au cerveau. Hôpital, pension d’invalidité, retour chez les parents. Il y reste dix ans, avant d’être aiguillé vers «la Bazoche». A Tours, les 20 résidents dînent ensemble cinq soirs par semaine, sans obligation.

Le bâtiment est installé en plein centre-ville. Photo Claude Pauquet. VU

La suite :

Reportage CORDÉLIA BONAL: Exemple de logement accompagné

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